Quand on travaille dans la data, on se prend facilement au jeu d’en mettre partout et pour tout. Pour ma comptabilité perso, la question s’est posée quand j’ai eu mes premiers salaires et mes premières dépenses :
- « combien ont coûté mes dernières vacances ? »,
- « combien m’avait coûté mon ordinateur à l’époque »
- « si j’achète ce piano maintenant, est-ce que j’aurais suffisament d’argent à la fin du mois ? ».
Je pouvais faire des estimations mais je suis mauvais au Juste Prix, que ce soit en sur ou sous-estimation. Et de toutes façons, j’ai un penchant pour la rigueur et les choses carrées.
Alors, si le cœur vous en dit, laissez moi vous présenter les infinis possibilités de la comptabilité maison. Cet article est le premier d’une série sur ma gestion personnel financière.
1. On va où ? On fait quoi ?#
Tout d’abord, j’ai besoin de poser une base solide pour cette idée de comptabilité, pour ne pas me disperser et répondre à mes problématiques de manière durable et optimale.
Wikipédia indique :
La comptabilité est un “ensemble de conventions permettant de recueillir des données financières en unité monétaire dans le but de les analyser pour prendre des décisions”.
C’est exactement ce que je veux !
Concrètement, cela devrait me permettre de mieux gérer mon budget, d’améliorer le contrôle de mes finances et, par extension, de poser les bases de ma liberté financière (je suis assez dubitatif quant à ma retraite …).
La comptabilité ne rime pas avec privation ou interdiction de loisirs, comme on pourrait l’imaginer. Il s’agit simplement de faire les bons choix et d’éviter les mauvaises surprises.
2. Les avantages, la valeur ajoutée#
Je passe environ 20 minutes par semaine à faire ça, et voici quelques avantages que j’en retire avec le recul :
- on sait où on en est dans nos comptes, pas de surprise de découvert ou autre …
- on connaît le niveau de dépenses pour tout (loyer, charge du logement, l’énergie, la santé, les loisirs, etc.)
- on anticipe les coûts futurs (ex : on décide d’acheter un életroménager et on veut savoir si on peut tenir le mois)
- on peut mettre en place des stratégies tenables et justifiables (ex : 50-30-20)
- on peut détecter plus facilement les erreurs (paiements en double) ou problèmes (piratage bancaire), qui arrivent plus souvent qu’on ne le pense
- on peut utiliser la comptabilité comme journal de bord, et retrouver la date précise d’un ancien achat ou d’une ancienne activité
3. Quel outil utiliser pour faire ses comptes ?#
Enfin, pour réfléchir à tout ça, j’ai testé plusieurs manières de traiter ces informations.
Le premier système comptable que j’ai utilisé était un tableur (comme tout le monde, j’imagine). Ça fait le job, mais on se retrouve très rapidement limité. Et hors de question de créer une multitude de macros …
Je voulais quelque chose de gratuit, libre, d’open source, qui soit stocké en local (pas de cloud) et d’intuitif. Je voulais également quelque chose qui permette la gestion en partie double, que j’ai appris en comptabilité pendant mes études d’économie. Ce dernier critère m’a fait choisir GnuCash.
L’idée derrière la gestion en partie double, c’est qu’un évènement implique toujours une ressource et un emploi :
- la ressource permet de financer l’emploi.
- elle est toujours marquer au crédit d’un compte
- l’emploi est toujours marqué au débit
- la somme des débit doit être égale à la somme des crédits.
Il existe aussi des solutions comptables disponibles sur smartphone, même si je ne les ai pas testées personnellement (je préfère travailler sur ordinateur plutôt que sur un petit écran). Des applications ont été développées ces dernières années et ont reçu de nombreux avis positifs, comme Bankin. Cependant, certaines fonctionnalités sont encore absentes.
Je présenterai dans un second billet la structure que j’ai suivi pour faire ma comptabilité, avec la façon dont je peux l’analyser.
