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LinkedIn et inscription sur les plateformes freelance

·6 mins·
Freelance Plateforme LinkedIn
Freelancing - Cet article fait partie d'une série.
Partie 14: Cet article

Tenir à jour ses profils — sur LinkedIn comme sur les plateformes freelances — fait partie des réflexes importants quand on travaille en indépendant.
C’est ce qui permet de rester visible, de montrer l’évolution de ses missions et de faciliter la mise en relation avec de nouveaux clients.


Mettre Ă  jour ses profils
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Mettre à jour son profil, c’est avant tout rester visible.
Les algorithmes de ces plateformes (LinkedIn, Malt, ou Free-Work) favorisent les profils actifs, complets et récents.
Une description claire, une photo professionnelle, des compétences précises et quelques recommandations suffisent souvent à remonter dans les recherches.

C’est aussi un bon moyen de montrer son évolution : nouvelles missions, nouveaux outils, nouvelles compétences.
Même si on ne cherche pas activement, cela permet d’être contacté au bon moment — parfois pour des opportunités qu’on n’aurait pas imaginées.


LinkedIn
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LinkedIn reste le cœur de la visibilité professionnelle d’un freelance.
C’est souvent la première chose qu’un recruteur ou un client consulte avant même d’aller sur une plateforme dédiée.

On peut y soigner plusieurs éléments :

  • un titre clair qui reflète son positionnement (ex. “Data Scientist freelance – Python / Power BI”),
  • une photo cohĂ©rente avec l’image qu’on veut renvoyer,
  • une prĂ©sentation synthĂ©tique dans la section “Infos”, qui explique ce qu’on fait et pour qui,
  • et la mention de sa disponibilitĂ© ou des types de missions recherchĂ©es.

Partager régulièrement un peu de contenu, commenter ou interagir sur les publications du secteur aide aussi à rester présent dans les flux.
LinkedIn n’est pas une plateforme de mise en relation directe comme Malt, mais il reste le meilleur outil de référencement personnel.
Les plateformes freelances viennent ensuite comme complément opérationnel : elles centralisent les missions et les aspects contractuels.


Les principales plateformes
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Malt
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C’est la plateforme de référence en France pour les freelances tech, data, design et marketing.
Elle met en relation directe les indépendants et les entreprises, tout en gérant la facturation, les contrats et la sécurité de paiement.
Malt prélève une commission dégressive (10 %, puis 5 % après six mois avec le même client, et 2 % si on invite son propre client).
Les profils gagnent en visibilité grâce à un score interne basé sur le chiffre d’affaires, les recommandations et l’activité sur la plateforme.
C’est aussi un bon vecteur de visibilité en ligne, les profils publics étant très bien référencés.

Free-Work
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Anciennement Freelance-info, la plateforme est davantage orientée consultants IT et missions longues.
On y trouve des annonces postées par des ESN, des cabinets ou des clients finaux, avec un fonctionnement proche d’un job board.
Il n’y a pas de commission prélevée sur les missions, mais la mise en relation reste souvent indirecte.

Collective
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Collective permet de travailler en groupe sur des projets plus larges.
On peut créer ou rejoindre un collectif de freelances, avec une facturation centralisée.
C’est intéressant quand on veut proposer des prestations plus complètes (par exemple, data + dev + design).
Les frais de service sont autour de 5 à 10 %, selon le mode d’apport du client.

Crème de la Crème
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Historiquement connue pour son réseau Slack fermé, la plateforme cible surtout les grands comptes et les profils confirmés.
On y trouve des missions à haute valeur ajoutée, souvent dans de grandes entreprises.
L’accès est restreint (sur sélection), mais une fois intégré, la communauté et la qualité des missions sont au rendez-vous.

Jean-Michel.io
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Un positionnement plus tech et startup, avec un ton décontracté et une mise en avant des profils produit, dev et data.
Les missions sont souvent plus courtes, plus “agiles”, et la plateforme prend une commission équivalente à Malt.

LeHibou
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Assez proche de Free-Work, mais avec une dimension plus contractuelle : LeHibou gère la partie administrative et RH des missions, ce qui séduit les clients corporate.
C’est souvent utilisé par les ESN et grands comptes pour encadrer leurs freelances externes.

HelloRemote
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Centrée sur les missions 100 % à distance, HelloRemote regroupe des annonces tech, design et data du monde entier.
Moins connue en France, mais utile si on veut élargir son champ de prospection à l’international.

Fiverr
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Plateforme internationale connue pour ses micro-prestations (“gigs”), Fiverr permet de proposer des services dès 5 $ (d’où son nom).
Elle est surtout utilisée pour des missions courtes ou ponctuelles : création graphique, data cleaning, traduction, automatisation légère, etc.
Les freelances fixent eux-mĂŞmes leurs tarifs, mais la concurrence mondiale tire souvent les prix vers le bas.
Fiverr prélève une commission d’environ 20 % sur chaque transaction.
C’est un bon outil pour tester une offre, ou pour se constituer un petit portfolio, mais moins adapté aux missions longues ou complexes.


Focus sur le fonctionnement de Malt
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Malt fonctionne comme un intermédiaire de mise en relation entre freelances et entreprises.
Le modèle est transparent sur les commissions :

  • 10 % HT : commission standard pour les missions trouvĂ©es via Malt.
  • 5 % HT : après 6 mois de collaboration continue avec le mĂŞme client.
  • 2 % HT : si on invite ses propres clients sur la plateforme.

Les paiements passent obligatoirement par Malt, qui gère la facturation, le contrat et la sécurisation du règlement.
La visibilité dépend d’un score de profil, alimenté par le chiffre d’affaires, les recommandations et l’activité.
Autrement dit, plus on utilise Malt, plus on gagne en visibilité.

Malt est donc à la fois une source de missions et un outil de crédibilité.
Même si toutes les missions ne passent pas par la plateforme, y garder un profil à jour reste utile — notamment pour la réputation en ligne.


Pourquoi certains clients passent par des intermédiaires
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Certains grands comptes préfèrent passer par une plateforme plutôt que de traiter directement avec le freelance.
Souvent pour des raisons internes :

  • un service achat qui ne souhaite pas multiplier les fournisseurs,
  • une politique qui impose de ne travailler qu’avec des prestataires rĂ©fĂ©rencĂ©s,
  • ou la volontĂ© d’avoir un contrat-cadre unique, plutĂ´t que des dizaines de contrats individuels Ă  gĂ©rer.

La plateforme devient alors un intermédiaire administratif : elle facture le client, paie le freelance, et prend en charge la conformité juridique (CGV, attestations sociales et fiscales, vérification du statut).
Pour le client, c’est plus simple à suivre et à auditer.
Pour le freelance, c’est parfois un passage obligé : certaines missions ne pourraient pas être contractualisées autrement.

Ces plateformes jouent aussi un rôle de sécurité juridique, en s’assurant que la prestation reste dans un cadre de sous-traitance légale, évitant tout risque de requalification en salariat déguisé.


En résumé
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Mettre à jour ses profils ne prend pas beaucoup de temps, mais c’est un signal fort :
celui d’un freelance actif, organisé et visible.

LinkedIn reste la vitrine principale, là où se construit la réputation.
Les plateformes, elles, servent de complément opérationnel pour gérer les missions, la facturation et la mise en relation.

Même sans y passer toutes ses missions, garder un profil propre et complet, c’est se donner la chance d’être trouvé… au bon moment.


Sources
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Thibault Clément - Intechnia
Auteur
Thibault Clément - Intechnia
Data scientist
Freelancing - Cet article fait partie d'une série.
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